Y aurait-il un temps pour tout ? Comme des heures à perte de vue Enjambées à grands pas Nos dos rond coupant le vent Nous pensons à moindre perte doubler Bonne-Espérance Quand Depuis longtemps Nous n’avons déjà plus depuis les pieds au sec
Sous le grand artifice Écrasés par le papier brûlant Nous cachant l’horizon Combien de temps encore A outrance Et mon voisin traqué ? Il se peut que nos forces Soient un peu plus certaines Que ce qu’on en a dit…
Seule au milieu du monde Je compte nos silences Les dents dans les poches Toute la place qu’elle prennent Et le bruit que ça fait Avant de secouer la poussière de mes pieds…
Les bruits de la rue Comme le précipice à ton corps suspendu Je dégrafe la nuit mais le jour se découd Dégringolant Absurde Nous aurions pu être le monde qui se soulève Nous ne sommes déjà plus…
S’il est besoin de croire A genoux les mains jointes Pour être un peu moins seul Ou un peu plus vivante Il est bien encore l’heure N’est-ce pas ? Et le temps sournois me sourit Tout en continuant à blanchir les cheveux de ma mère
Mon soleil réveillé Charrie dans mon dos de bien belles merveilles Pendant que seule au milieu du chaos Je cherche encore à passer les frontières C’est à croire que sous la peau épaisse du ciel Nous jouons tous à cache-cache … avec plus ou moins de manières
Si nos voix se fissurent A l’embouchure du monde Nous cherchons par magie Qui pourrait nous répondre Mais le dernier écho S’évanouit encore En répétant les mots Que nul ne veut entendre
