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Auteur/autrice : @dmin3347

18 juin 2020

A contre-jour

  Tu n’as pas idée Du ciel qu’il fait ici De son silence à la peau nue Blanc comme un départ Un prénom de nouveau-né Qui s’attarde au bord du vide Un grand rien à genoux Et nos vies juste en dessous  

18 juin 2020

Collin maillard

Dans la pénombre Tes gestes sur les miens régissent l’univers Quand entre deux gorgées Bousculant l’Eternel Tu viens poser l’instant Et ta main sur mon sein   Alors je me penche un peu entre toi et le ciel Pour boire sur tes lèvres … l’infinie possibilité du bonheur

10 juin 2020

Marche nuptiale

    Tout contre ton prénom L’histoire cale ses rois Et le long de tes lignes Des millions de soleils S’inclinent…

5 juin 2020

Shibuya

    Quand le temps se réduit encore J’attends la nuit persienne Venir clouer le jour Pour qu’enfin, heure après heure Sans conscience ni savoir Je te couche sur mon propre désordre

4 juin 2020

Lièvre de mars

  Le monde s’est soulevé Devant ma bouche pleine Et son cœur à rebours Cogne sur l’horizon Soucieux du temps qu’il fait Comme des frontières L’homme est au pied du mur Mais se contente encore De regarder A travers les serrures

4 juin 2020

Artaxerxes

  Caresse jusqu’au sang Jusqu’à la déchirure Écorche grain par grain Tout ce qui me rend belle En me faisant un lit De cendres et de vipères Une couche soumise Aux lois plus qu’aux besoins De tes mots de tyran Attise dans le vide Ma force de demain…

4 juin 2020

De la tête aux pieds

  Ma colère alanguie Dans des volutes claires Je promène à la ronde le revers de mes yeux Vide mon verre Et tangue un peu Le visage du monde Collé à ma fenêtre Rien ne presse vraiment… Le temps chuchote encore Au-dessus de la ville

4 juin 2020

Aujourd’hui

    Ce n’est plus moi qui tangue C’est le sol qui vacille devant sa volonté Quand tout ce que je touche Se met à murmurer Son nom C’est du grain de sa peau que germent mes pensées

4 juin 2020

Hallali

    Pour cesser de ramper A s’écorcher les mains Devant des soleils fondus Et sous leurs fenêtres hautes Nous ne défilerons plus Avant de lâcher les chiens…

4 juin 2020

Chemin de ronde

    D’un précaire équilibre Je m’essaie à marcher Pendant qu’au milieu de la foule Des femmes, sublimes et nonchalantes Promènent mes défaites Dessinant sur ma route des manières de tomber